La tuile plate de forme rectangulaire, garnie au dos d’un ergot permettant de l’accrocher aux liteaux, est la tuile historique du Bassin parisien, conçue pour des toits dont la pente fait 45° voire un peu plus, de même que l’ardoise qui la remplace dans les régions où existent des gisements (Bretagne, Maine, Anjou, Ardennes, Massif Central, ainsi que certaines régions pyrénéennes).

Elle est présente sur la majeure partie du territoire français, y compris dans le Sud-Ouest (Périgord, Quercy et jusqu’en Béarn), hormis les zones de plaine où prédomine l’architecture de tradition méditerranéenne.Elle survit à Paris même sur les plus anciennes constructions restées intactes au centre des anciens villages absorbés par la ville.

Cette tuile est fréquemment appelée « tuile bourguignonne » ou « tuile de Bourgogne », bien qu’elle ne soit aucunement spécifique à cette région et ne soit pas présente dans la totalité de celle-ci.

Tuiles-plates

La pose se fait de trois manières différentes :

1. La pose « simple » : les tuiles sont posées côte à côte, les joints alignés dans le sens vertical. L’étanchéité du joint entre deux tuiles est assurée par une étroite et mince languette de châtaignier, l’échandole ou « Schendel ».

2. La pose « double » : Les tuiles se recouvrent pratiquement de moitié, tant latéralement qu’en hauteur. On gagne en efficacité en supprimant le recours aux échandoles pour assurer l’étanchéité mais on augmente le poids.

3. La couverture « couronnée » ou à l’allemande : est une variante, plutôt rare, de la précédente : les lattes de toit étant plus espacées, le nez de la deuxième rangée de tuiles s’accroche non pas à la latte elle-même,
mais aux talons des tuiles de la première rangée et ainsi de suite.

o.